Particuliers

Prise d’acte de la rupture du contrat de travail d’un salarié

Lorsque le salarié considère que le comportement de son employeur rend impossible la poursuite de leur relation contractuelle, il peut prendre acte de la rupture de son contrat de travail.

Qu’est-ce qu’une prise d’acte de la rupture du contrat de travail ? Dans quelles situations peut-on faire une prise d’acte ? Comment le salarié informe son employeur ? Le salarié est-il indemnisé par France Travail (anciennement Pôle emploi) ?

Nous faisons le point sur la réglementation.

    La prise d’acte est un mode de rupture du contrat de travail du salarié en  CDI .

    C’est une décision du salarié de rompre son contrat de travail lorsqu’il estime que le comportement de l’employeur rend impossible la poursuite de leur relation contractuelle.

    Le contrat de travail est rompu immédiatement.

    La prise d’acte est possible lorsque le salarié constate des manquements graves de son employeur, notamment, dans les cas suivants :

    La prise d’acte est possible à tout moment. Toutefois, elle n’est pas possible durant la période d’essai.

    Oui, le salarié doit saisir le conseil de prud’hommes (CPH).

    Le juge va vérifier les raisons qui ont conduit le salarié à prendre acte de la rupture.

    Il va soit requalifier la prise d’acte soit en licenciement, soit en démission.

    Le conseil de prud’hommes a 1 mois pour rendre sa décision.

    Non, le salarié n’est pas obligé d’effectuer un préavis,

    Lorsque les faits reprochés à l’employeur ne sont pas suffisamment graves, le CPH prononce la démission du salarié.

    Si l’employeur en réclame le paiement au CPH, le salarié devra lui verser une indemnité compensatrice de préavis pour le préavis non effectué.

    Le salarié touche les indemnités suivantes :

    • Indemnité compensatrice de congés payés

    • Sommes diverses éventuellement dues en cas de rupture du contrat (épargne salariale, primes…)

    La possibilité pour le salarié de percevoir des indemnités chômage varie en fonction de la décision du conseil de prud’hommes.

    Le salarié (s’il en remplit les conditions) peut bénéficier d’indemnités de chômage (ARE) dès la fin du contrat de travail.

    Il perçevra ces indémnités après la décision du CPH.

      Le salarié ne touche pas d’indemnités.