Particuliers
Adoption de l’enfant majeur de l’époux, du partenaire de Pacs ou du concubin
Vous pouvez adopter l’enfant majeur de votre époux(se), de votre partenaire de Pacs ou de votre concubin si vous remplissez certaines conditions. L’enfant majeur doit consentir à l’adoption. La procédure se déroule devant le tribunal judiciaire. L’adoption a pour but de créer un lien de filiation. Nous vous présentons les informations à connaître.
Vous devez avoir au moins 26 ans et 10 ans de plus que l’adopté.
Vous l’avez accueilli alors qu’il avait moins de 15 ans et vous ne remplissiez pas les conditions pour l’adopter
Vous l’avez adopté en la forme simple alors qu’il avait moins de 15 ans.
L’adoption d’un majeur se fait par . Le lien de filiation avec la famille d’origine n’est pas rompu et coexiste avec le nouveau lien créé avec la famille adoptive.
L’adoption plénière d’un jeune jusqu’à ses 21 ans est possible si vous êtes dans l’un des cas suivants :
L’adopté doit donner son consentement à l’adoption devant un notaire. Il établit un acte authentique.
Si l’adopté est hors d’état de consentir à son adoption, le tribunal doit recueillir l’avis de la personne chargée de la mesure de protection (tuteur, curateur..).
Si l’adopté vit à l’étranger, l’adopté doit donner son consentement devant un agent diplomatique ou consulaire français.
L’adopté peut revenir sur son consentement à tout moment jusqu’à la décision d’adoption.
Le consentement de l’adopté est également nécessaire pour le changement de nom de famille et pour le changement de prénom.
Si vous êtes en couple, votre époux, votre partenaire de Pacs ou votre concubin doit donner son consentement à l’adoption.
- Requête en adoption simple de l’enfant du conjoint, partenaire ou concubin
Vous devez présentez votre requête sur papier libre ou à l’aide du formulaire cerfa au procureur de la République.
La requête doit être déposée ou envoyée par lettre simple ou recommandée avec accusé de réception au tribunal judiciaire de votre lieu de résidence.
Vous pouvez faire une demande en adoption sans recourir à un avocat si la personne dont vous demandez l’adoption a été recueillie à votre foyer avant ses 15 ans.
Le recours à un avocat est obligatoire si l’adopté a été recueilli après ses 15 ans.
Si vos ressources sont insuffisantes, vous pouvez demander à bénéficier de l’aide juridictionnelle.
Si vous avez déjà un ou plusieurs enfants, vous devez joindre à votre demande l’avis de vos enfants majeurs concernant le projet d’adoption.
Si vos enfants sont mineurs, vous devez préciser leur âge et le lien entretenu avec l’adopté(e).
Vous devez également attester sur l’honneur que l’adoption sollicitée n’est pas de nature à compromettre la vie familiale.
Après examen, le juge vous notifie sa décision.
En cas de refus, vous pouvez contester la décision devant la cour d’appel dans un délai de 15 jours.
La décision prononçant l’adoption simple est mentionnée en marge de l’acte de naissance de l’adopté. Cette inscription intervient à la requête du Procureur de la République, dans les 15 jours de la date à laquelle la décision est passée en force de chose jugée.
Lorsque l’adopté est né à l’étranger, la décision est transcrite sur les registres du service central d’état civil du ministère des affaires étrangères.
L’adoption créé un lien de filiation qui donne à l’adopté des droits et des devoirs dans sa nouvelle famille, tout en conservant des liens avec sa famille d’origine.
Obligation alimentaire
Vous devez des aliments à l’adopté et réciproquement.
Nom
Votre nom s’ajoute ou remplace celui de l’adopté s’il y consent. Sinon, l’adopté conserve son nom d’origine.
Nationalité
L’adoption simple ne permet pas à l’adopté d’acquérir automatiquement la nationalité française. L’adopté qui a fait l’objet d’une adoption simple par un Français doit faire une demande de naturalisation.
Succession
En cas d’adoption simple, l’adopté hérite des 2 familles (parents biologiques et parents adoptifs). Il n’est pas héritier réservataire à l’égard de ses grands-parents adoptifs (ceux-ci peuvent le déshériter).
Révocation
L’adoption simple du majeur peut être révoquée par un juge, pour des motifs graves (violences par exemple) à la demande de l’adoptant ou de l’adopté.
L’adoption plénière est irrévocable.
La révocation fait cesser pour l’avenir tous les effets de l’adoption, à l’exception de la modification des prénoms.
- Formulaire : Cerfa n°15741*05 : Requête en adoption simple de l’enfant du conjoint, partenaire ou concubin
- Code civil : articles 370-1 à 370-1-2
Dispositions communes à l’adoption - Code civil : articles 371-1-3 à 370-1-5
Adoption plénière de l’enfant de l’autre membre du couple - Code civil : articles 370-1-6 à 370-1-8
Adoption simple de l’enfant de l’autre membre du couple - Code de procédure civile : articles 1166 à 1176
Procédure d’adoption - Question écrite – Sénat – Suppression des attributions notariales des consulats